L’AFRIQUE ROMAINE, DE PERIPHERIE A CENTRE (2/3) : Africitas, l’Afrique cœur battant de la Romanité

Par Maxime BELLOC


P. Annius Florus était un écrivain romain de grand talent, à la charnière des Ier et IIème siècles de notre ère. Auteur d’un Abrégé d’histoire romaine, on lui a longtemps attribué les Periochae, ces courts résumés des livres de l’Histoire romaine de Tite-Live, en raison de la ressemblance des styles. Il composa également des poèmes, et ceux-ci connurent un grand succès.

En 94 de notre ère, l’empereur Domitien avait instauré depuis 8 ans déjà les Jeux Capitolins, destinés à récompenser les meilleurs poètes et orateurs[1]. Sorte de Prix Goncourt de l’époque, ils se tenaient seulement tous les quatre ans, par olympiade. Lors de la troisième édition en 94, l’enthousiasme était aussi grand[2] que le suspense inexistant. L’attente du sacre du grandissime favori tenait en halène tout ce que Rome possédait de gens de lettres : celui de Florus. La stupeur à l’annonce des résultats n’en fut que plus grande : Florus est éliminé à la dernière minute. Un tel retournement de situation ne pouvait venir que d’un veto du prince. Non pas que Domitien fut lui seul insensible à la poésie de Florus, la raison était plus politique. Car, voilà, Florus n’était pas italien. Il était africain.

Florus fit la douloureuse expérience du provincial talentueux arrivant dans la capitale. Le jeune prodige de 24 ans ne supporta pas cette injustice, et en garda un amer souvenir. Il confia dans son dialogue Vergilius, orator an poeta ? à un admirateur inconnu lui ayant remémoré cette affaire :

« Cesse de rouvrir la plaie de mes douleurs en me ramenant à mon passé. Que la Ville leur soit favorable et qu’ils y trouvent leur plaisir, ceux auxquels le sort le permet ! Pour moi – depuis la journée dont tu as été témoin, après avoir vu la couronne arrachée de mes mains et à ma tête – de toute ma volonté, de toute mon âme, je me suis retiré et détourné avec répulsion de cette ville : j’ai été à ce point frappé et abattu par cette douleur qu’en oubliant ma patrie et mes parents qui me sont si chers, j’erre ça et là, comme un fou, aux quatre coins de l’univers. »[3]

Florus eut un seul tort dans sa malheureuse aventure : celui d’arriver trop tôt. Car Rome dut vite s’habituer à compter parmi ses grands noms littéraires, scientifiques et même politiques les natifs d’Hippone, Mactar, Lepcis ou Carthage, plus que de n’importe quelle autre province d’Occident.

 

Carthago Africae Musa caelestis, Carthago Camena togatorum[4]

 

Si un programme Erasmus avait existé au deuxième et troisième siècles, nul doute que Carthage et ses grammairiens et rhéteurs renommés eussent été prisés. L’Afrique romaine possédait en effet des établissements d’enseignement de grande qualité que l’historien Yann Le Bohec attribue à la densité du réseau urbain et du nombre de villes, qui avaient permis le développement d’un milieu de notables important et actif[5]. Il dénombre également 5 établissements d’enseignement de bon niveau en Tripolitine, 10 en Byzacène et 8 en Zeugitane, dont celles du centre de Carthage[6].

Il ne faut pas s’attendre à trouver dans la Carthage du IIème et du IIIème siècle l’équivalent de nos universités, mais elle disposait de toutes les ressources d’une métropole de l’époque pour l’éducation, en premier lieu une grande bibliothèque. Son emplacement n’a hélas jamais été retrouvé mais nous pouvons nous la représenter grâce à celle de Timgad, une ville bien moins grande, mais qui disposait pourtant d’une bibliothèque qui a elle été retrouvée. Il faut s’imaginer un édifice aux murs de briques, plaqués de marbre de Numidie, doté d’une cour à portiques, d’une salle de lecture demi-circulaire, bordée d’armoires pour ranger les volumes et d’une niche centrale avec une statue de Minerve, protectrice de la sagesse[7].

Le jeune africain romain passait par trois cycles d’enseignement, dont les deux derniers étaient souvent accessibles uniquement aux plus riches. Après avoir acquis ses rudiments chez un instituteur, il allait au ludus du grammairien pour perfectionner sa langue. Enfin, s’il le pouvait, il se payait les services d’un rhéteur pour développer son éloquence[8]. Patricius, le père de Saint-Augustin, dut gravement s’endetter pour permettre à son fils d’aller étudier à Carthage[9]. Les programmes étaient simples, et communs à tout l’Empire : il fallait apprendre par cœur Cicéron et Virgile. Il semble d’ailleurs qu’en Afrique Cicéron fut plutôt dédaigné, mais que Virgile fut adulé[10]. Florus, tout comme bien d’autres grands écrivains latins d’Afrique, était passé par l’enseignement. Ce métier, peu valorisé à cette époque, il l’avait d’abord méprisé, avant de changer d’avis. Voici ce qu’il en disait :

« O bon Jupiter, il est vraiment digne d’un empereur, il est vraiment digne d’un roi, de siéger sur une estrade, enseignant la morale et la divine littérature – tantôt en lisant des poèmes qui forment la voix et l’esprit, tantôt en excitant la sensibilité, à l’aide des différents sens des mots, tantôt avec des exemples de l’histoire romaine. »[11]

Les élèves réécrivaient et analysaient les écrits de Cicéron et Virgile sur des tablettes de cire ou de bois au mieux, sur des tessons de poterie au pire, munis d’un roseau taillé et d’un encrier. Il nous en reste un témoignage certes tardif (du début de l’époque vandale, au Vème siècle, quand l’éducation romaine n’avait pas encore totalement disparu) mais très instructif.

 

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Le fin observateur aura remarqué que l’écriture utilisée sur cette tablette est loin de ressembler aux caractères majuscules de la langue latine classique. Bien que l’on attribue souvent la naissance de la lettre minuscule au IXème siècle avec la minuscule caroline, cette dernière ne vient pas de nulle part. L’écriture employée sur ces tablettes, dite « écriture onciale » est l’ancêtre de la minuscule caroline. Il y a désormais toutes les raisons de penser qu’elle fut inventée en Afrique romaine, tant on la retrouve quasiment uniquement dans cette région. L’inscription du moissonneur de Mactar, que nous avons présentée au précédent article, était écrite avec ces minuscules primitives. La célèbre épitaphe dédiée à Beccut, une femme, l’était également[12].

Novatrice, l’éducation latine en Afrique était aussi de très bonne qualité. L’analyse de l’épigraphie l’atteste : les inscriptions sont souvent rédigées dans une langue correcte, voire raffinée[13]. L’écrivain Apulée de Madaure, également africain, en était conscient :

« Quel titre, quel titre à la louange, plus grand et plus solide que de célébrer Carthage, où je ne vois parmi vous, dans la cité entière, que des hommes cultivés, et où tous sont versés dans toutes les sciences : enfants pour s’en instruire, jeunes gens pour s’en parer, vieillards pour les enseigner ? Carthage, école vénérable de notre province ; Carthage muse céleste de l’Afrique, Carthage enfin la mère du peuple qui porte la toge ! »[14]

 

L’Africitas dans la Romanitas : L’Afrique meilleure élève de Rome

 

Les promesses d’une éducation d’une telle qualité ont été tenues : l’Afrique a donné à la Rome des deuxième et troisième siècles des écrivains, des rhéteurs, des orateurs, et des avocats de grand talent au moment où l’Italie rentrait dans une période de décadence culturelle.

Avant de citer une litanie de noms, il convient de s’attarder sur les caractéristiques de cette culture latine africaine. Elle s’est mise toute entière à l’école de Rome et du latin. Ni le grec, pourtant langue de l’élite cultivée de Rome, ni les langues punique et libyque, résidus des anciennes civilisations sur place, n’ont pu concurrencer le latin.

L’enseignement se faisait en théorie en latin et en grec, mais les hellénistes qualifiés ont manqué en Afrique, laissant au latin l’hégémonie. Le grec était également fort peu apprécié par certains écrivains africains. Saint Augustin confie que seules la crainte et les dures punitions pouvaient le forcer à apprendre la langue d’Aristote[15]. Il se débrouillait même pour trouver des traductions latines des auteurs néo-platoniciens qu’il étudiait, de même que pour sa bible[16].

Quant aux langues punique et libyque, elles se sont très vite dégradées. Si des paysans et des montagnards parlaient encore le punique et le libyque durant la période impériale, ce n’est que sous forme de dialecte abâtardi[17]. Au premier siècle, les écrits en punique se résumaient à de pauvres dédicaces religieuses et épitaphes, dont la langue était déjà très altérée. Au IIIème siècle, elle ne constituait plus qu’un patois non écrit[18].

Ainsi, l’Afrique s’est approprié pleinement le latin et la culture latine. Virgile passait alors pour un modèle indépassable. La vénération pour la culture latine se retrouvait jusque dans les mausolées. La famille des Flavii de Cillium (la Kasserine d’aujourd’hui) avait obtenu la citoyenneté romaine sous les Flaviens, donc dans le dernier quart du Ier siècle. Ils firent écrire sur leur mausolée familial 4 épitaphes et deux poèmes dans la plus parfaite versification latine[19].

 

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Les talents n’ont pas tardé à fleurir dans cette Afrique bien éduquée et pétrie d’admiration pour la culture latine. Du côté des lettres, Florus fut le premier grand écrivain africain avec son Abrégé d’Histoire romaine. Il fut vite suivi au deuxième siècle par Fronton de Cirta et par Apulée de Madaure, auteur notamment des Florides précédemment citées, mais aussi des romans Les métamorphoses et l’Âne d’or. Ce dernier narrait l’histoire d’un certain Lucius qui eut l’infortune d’être transformé en âne par magie lors d’un voyage en Thessalie. D’abord adopté par des brigands, il finit par retrouver sa forme humaine grâce à la déesse Isis. Sous Marc-Aurèle, L. Ampelius rédigea à Cherchel en Maurétanie une sorte de manuel d’histoire-géographie pour les enfants (le Liber Memorialis)[20]. Au IIIème siècle, Némésien de Carthage acquit la renommée grâce à ses traités De la chasse et ses quatre poèmes rassemblés dans les Eglogues[21].

S’ils maitrisaient donc bien l’écriture, les Africains savaient aussi bien la transmettre. Les grammairiens africains de renom furent légion. Nous pouvons citer notament Nonius Marcellus,  Flavius Pudens Pomponianus, Terentianus et Juba[22].

Mais surtout, les Africains savaient bien parler. Aucune autre région de la Méditerranée n’avait accordé autant d’importance au Verbe[23]. L’éloquence d’Apulée de Madaure ne valait pas moins que sa plume. Les Florides sont un recueil de conférences mondaines qu’il avait données au théâtre de Carthage, qui faisait alors salle comble. Pour cela, l’Afrique s’appuyait également sur des rhéteurs de renom comme Sulpicius Apollinaris et Cornutus[24]. De nombreux avocats africains ont su tirer parti de cette excellente formation : C. Pactumeius Clemens de Cirta, Sex. Caecilius Africanus, et surtout L. Salvius Iulianus d’Hadrumète[25]. Comme Florus, ces derniers firent l’expérience du complexe de supériorité de la capitale sur la province. L’italien Juvénal ne se priva pas d’égratigner l’Afrique dans ses Satires en la qualifiant de nutricula causidicorum, ou « petite nourrice des avocaillons »[26].

Sur beaucoup de points, l’Afrique fut dans le domaine littéraire le meilleur élève de Rome. Certains écrivains italiens se sont même mis à l’école africaine. Longtemps les historiens ont cru qu’Aulu-Gelle, écrivain romain du IIème siècle, était africain, au vu de son style très proche des autres auteurs africains dans ses Nuits attiques. Il n’en est rien : Aulu-Gelle avait vu le jour à Rome et périt à Rome.

L’Afrique n’échappe cependant pas à un des principaux défauts des bons élèves : l’excès de zèle. Dans leur admiration pour la langue latine, certains Africains ont parfois pêché par coquetterie. Les inscriptions montrent un usage important d’ « archaïsmes nobles », formes grammaticales tombées en désuétude, ou d’expressions inutilement compliquées et anciennes, tels « bœufs de Lucanie » pour « éléphants », témoignant d’une recherche excessive de style[27]. De même, le médecin africain Gargilius Martialis poussait la coquetterie littéraire jusqu’à accorder autant de soin au style de ses écrits médicinaux qu’au traitement de ses patients[28].

 

Du premier chevalier au premier empereur africain : l’influence grandissante des Africains à Rome

 

L’essor culturel de l’Afrique n’alla pas sans essor de l’influence politique des Africains. Il suivit à peu près la même progression : des débuts au Ier siècle, jusqu’à une apogée à la fin du IIème et au début du IIIème siècle.

Iulius Crassus fut le premier chevalier romain originaire d’Afrique, sous le règne de Tibère (14-37 après J.-C.). Il fut suivi bien vite par le premier sénateur africain, Q. Aurelius Pactumeius, natif de Cirta en Numidie, sous Vespasien (70-79). A la fin du Ier siècle, ils étaient 5. Au IIème siècle, 42 sénateurs d’origine africaine sont dénombrés, puis 89 sous les Sévères (193-235) d’après A. Pelletier[29]. Le décompte n’est pas aisé et les estimations diffèrent beaucoup. Gilbert-Charles Picard en dénombre lui plus de 100 sous Commode (180-192). Ils formaient selon lui un véritable parti politique au sein de l’assemblée[30]. En termes de proportion, G. Barbieri accorde aux Africains 26 % des postes du Sénat, un chiffre colossal[31].

L’influence des Africains se rapprocha de plus en plus du pouvoir suprême au cours du IIème siècle. Marc-Aurèle eut pour maître un grammairien et rhéteur d’origine berbère, Marcus Cornelius Fronto, que nous avons déjà évoqué ici sous le nom francisé de Fronton. Dans un petit livre que nous ne pouvons ici que recommander, Pierre Grimal a proposé une initiation à la civilisation romaine sous la forme d’un dialogue imaginaire entre Fronton et son impérial disciple[32], sur le modèle des lettres que se sont échangés les deux hommes et qui nous sont parvenues[33].

La consécration finale arriva avec Septime Sévère, originaire de Leptis Magna en Tripolitaine. Sorti vainqueur de la guerre civile issue de l’assassinat de Commode le 31 décembre 192, il institue une dynastie qui dura jusqu’en 235, avec Alexandre Sévère. S’il ne semble pas que Septime ait pratiqué le favoritisme à l’égard des Africains[34], son ascendance africaine se voyait, ou plutôt s’entendait. Il fut ainsi décrit par Aelius Spartianus dans l’Histoire Auguste :

« Il était beau de sa personne, et d’une haute taille; il avait la barbe longue, la chevelure blanche et crépue, la figure imposante, la voie sonore mais jusque dans sa vieillesse il conserva quelque chose de l’accent africain. »[35]

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Bien d’autres domaines auraient pu retenir notre attention ici. L’Africitas, c’était aussi une forme d’art qui disposait de ses propres caractéristiques face à l’art italien, notamment dans le domaine de la mosaïque. Souvent l’expression de l’art africain de la période romaine retrouve celle de la littérature : la recherche de l’effet et de la sensibilité était plus grande, si bien que Gilbert-Charles Picard parle d’un baroque africain[36]. La musique n’était pas absente non plus : Carthage était la seule ville de province occidentale avec Lyon à posséder un odéon. Mais c’est surtout par la langue, écrite et parlée, que la culture africaine avait hissé sa province aux deuxième et troisième siècles de notre ère parmi les grands centres de la Romanité, et qu’elle put vaincre le complexe de supériorité de la capitale sur la province dont Florus avait souffert.

 

Parmi les écrivains, une catégorie n’a pas été citée ici, celle des écrivains chrétiens, tels Tertullien, Saint-Cyprien, Arnobe, et surtout Saint-Augustin. Loin d’être oubliés, ils seront au centre du prochain et dernier article de notre série, portant sur l’Afrique chrétienne.

 


 

[1] Gilbert-Charles Picard, La civilisation de l’Afrique romaine, Paris, Etudes Augustiniennes, 1990, p. 251.

[2] Martial, IX, 35, 10.

[3] Florus, Vergilius, orator an poeta ?, I, 3.

[4] Apulée de Madaure, Florides, XX : « Carthage, Muse céleste de l’Afrique ; Carthage enfin, Camène du peuple qui porte la toge. Les Camènes sont des nymphes des sources et des bois, assimilables aux Muses grecques. Certains traducteurs préfèrent traduire par « mère du peuple qui porte la toge » pour que le lecteur du XXIème siècle puisse comprendre le sens sous-jacent à l’invocation des Camènes.

[5] Yann Le Bohec, Histoire de l’Afrique romaine, Paris, Picard, 2013, p. 162.

[6] Ibidem, p. 167. Nous renvoyons au premier article de la série sur l’Afrique romaine pour les indications géographiques.

[7] Christian Courtois, Timgad, antique Thamugadi, Alger, Imprimerie officielle, 1951.

[8] Gilbert Charles Picard, op. cit., p. 237.

[9] Ibidem, p. 260.

[10] Yann Le Bohec, op. cit., p. 167.

[11] Florus, Vergilius, orator an poeta ?, III, 8.

[12] Giblert-Charles Picard, op. cit., p. 256.

[13] P.Monceaux, Les Africains, Etudes sur la littérature latine d’Afrique. Les Païens, Paris, 1904, p. 396.

[14] Apulée de Madaure, Florides, XX.

[15] Saint-Augustin, Confessions, I, 14.

[16] Saint-Augustin, Confessions, VII, 9 ; Yann Le Bohec, op. cit., p. 237.

[17] Cl. Lepelley, BCTH, 20-21, 1984-1985, p. 154-157.

[18] Gilbert-Charles Picard, op. cit., p. 254.

[19] Yann Le Bohec, op. cit., p. 158.

[20] M.-P. Arnaud-Lindet, NRW, II, 34, 3, 1997, pp. 2301-2312.

[21] Yann Le Bohec, op. cit., p. 170.

[22] Gilbert-Charles Picard, op. cit., p. 169 ; Yann Le Bohec, op. cit. p. 237.

[23] Yann Le Bohec, op. cit., p. 161.

[24] Ibidem, p. 169.

[25] Ibidem.

[26] Juvénal, VII, 148.

[27] Gilbert-Charles Picard, op. cit., p. 259.

[28] Yann Le Bohec, op. cit., p. 238.

[29] A. Pelletier, in Latomus, 23, 1964, p. 511-531.

[30] Gilbert-Charles Picard, op. cit., p. 109.

[31] Guido Barbieri, L’albo senatorio da Settimio Severo a Carino, Angelo Signorelli, 1952,  795p.

[32] Pierre, Grimal, L’âme romaine, Paris, Perrin, 2016, 224p.

[33] Fronton, Correspondance.

[34] Yann Le Bohec, op. cit., p. 157.

[35] Histoire Auguste, Septime Sévère, XIX.

[36] Gilbert-Charles Picard, op. cit., p. 29.

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